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Plus économique, moins contraignante… Les jeunes boudent la box Internet au profit de la connexion mobile
Plus économique, moins contraignante… Les jeunes boudent la box Internet au profit de la connexion mobile

Le Parisien

time2 days ago

  • Le Parisien

Plus économique, moins contraignante… Les jeunes boudent la box Internet au profit de la connexion mobile

Perrine, 24 ans, est en partage de connexion depuis qu'elle habite seule. Chaque fois qu'elle souhaite regarder un film ou une série sur son ordinateur, elle procède de la même façon. La jeune Rennaise active le partage sur son téléphone et connecte son PC au réseau du mobile. Une opération qui ne nécessite pas de box Internet. Et Perrine est loin d'être la seule. « Le taux d'équipement des adultes de moins de 40 ans chute », constate dans son baromètre du numérique 2025 l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). « Une fois adultes, décrypte l'organisme, les jeunes sont moins nombreux à disposer d'une connexion Internet fixe à domicile que par le passé. »

Un projet inédit pour accompagner les jeunes avec des troubles psychiques à Lausanne
Un projet inédit pour accompagner les jeunes avec des troubles psychiques à Lausanne

24 Heures

time3 days ago

  • Science
  • 24 Heures

Un projet inédit pour accompagner les jeunes avec des troubles psychiques à Lausanne

À Lausanne, les Studios Châtelard aident une trentaine de jeunes avec des «vulnérabilités psychiques» à se façonner un avenir. Un modèle novateur. Publié aujourd'hui à 08h06 Mélissa (à g.), Thomas* et Veronica (à dr.) font partie de la trentaine de jeunes adultes qui vivent aux Studios Châtelard. FLORIAN CELLA En bref: C'est un immeuble classique des hauts de Lausanne, à quelques mètres du stade de la Tuilière. Sa trentaine de studios accueille de jeunes adultes en quête de stabilité. Confrontés à des « vulnérabilités psychiques », souvent liées à des parcours de vie compliqués, ils bénéficient d'un projet d'insertion socioprofessionnelle novateur: les Studios Châtelard . Ce jour-là, trois d'entre eux nous attendent sur la terrasse du rez-de-chaussée. Veronica, Thomas* et Melissa (lire leurs témoignages ci-dessous) louent chacun un petit appartement dans les étages. Leur bail est assorti d'une convention d'accompagnement socio-éducatif. Un concept unique en Suisse romande d'après les responsables. «Dans un contexte où les troubles psychiques sont en augmentation, nous avons constaté qu'il y avait des ressources limitées pour l'hébergement et l'accompagnement des 18-25 ans, rapporte Raphaël Wattenhofer, directeur du pôle de santé mentale de la Fondation Bois-Gentil. Il manquait quelque chose entre le milieu institutionnel, qui peut être très stigmatisant, et le domicile propre, qui suppose une totale indépendance. Nous avons donc imaginé un modèle hybride et valorisant.» Aux Studios Châtelard, il y a une équipe socio-éducative mais pas de couvre-feu ou d'activités communautaires. «Les jeunes vivent de manière autonome mais dans un cadre précis, souligne Raphaël Wattenhofer. Pour intégrer le dispositif, ils doivent avoir un projet d'insertion professionnelle, que ce soit une formation ou un travail.» En fin de journée, des «modules d'entraînement à l'autonomie» sont proposés par la fondation. Quant au suivi thérapeutique, il est assuré à l'extérieur avec les structures ambulatoires du réseau de soins. Ici, le bail initial de six mois est renouvelable deux fois. «Contrairement aux autres structures, il y a donc une date de sortie. C'est important pour rappeler qu'il s'agit d'une période de transition vers l'insertion», indique Emmanuel Pechin, responsable de site. Les troubles psychiques font l'actualité La thématique est d'actualité. Récemment, l'idée de réserver les rentes AI aux plus de 30 ans a fait débat. La Conférence des offices AI y est favorable, estimant qu'une rente versée trop tôt gèle les possibilités d'insertion professionnelle. Les acteurs associatifs déplorent, eux, une mesure qui pourrait aggraver la vulnérabilité des bénéficiaires. «Les Studios Châtelard proposent aux jeunes une alternative au modèle AI, en s'appuyant sur le Revenu d'insertion. Un soutien perçu comme plus valorisant car dissocié de la notion d'invalidité», explique Raphaël Wattenhofer. Cinq ans après le lancement de ce projet pilote (qui sera pérennisé en 2026), les résultats sont encourageants: la grande majorité des jeunes valident ou poursuivent leur formation ou leur emploi à la sortie. Entre 70 et 80% d'entre eux accèdent à un logement autonome, avec une possibilité d'accompagnement socio-éducatif allégé lorsque c'est nécessaire. Le suivi en soins ambulatoires se poursuit dans le réseau et le volet insertion reste soutenu. Les 20 à 30% restants sont souvent orientés vers un milieu de soins spécialisé. «Ça ne veut pas dire que nous avons échoué, juste que ce dispositif ne leur convenait pas, précise Emmanuel Pechin. Le fait d'intégrer une structure de soins est aussi une manière d'éviter les grosses crises et l'admission en milieu hospitalier.» Veronica, 22 ans: «Ici, nous sommes indépendants sans être délaissés» Veronica envisage des études de costumière. FLORIAN CELLA «Je suis née en Espagne où j'ai vécu deux ans avec ma mère avant de partir en Colombie avec mes grands-parents. Quelques années après, ma mère est revenue me chercher avec son nouveau compagnon. Ce dernier a abusé de moi pendant des années, y compris à notre retour en Suisse. Je suis alors entrée en foyer. Je me droguais et m'alcoolisais pour oublier ce qui m'était arrivé. Heureusement, j'ai été accompagnée par la Fondation La Clairière, où j'ai commencé une thérapie et des mesures d'insertion. Il y a eu une nouvelle période compliquée à l'approche du procès de mon beau-père mais je me suis stabilisée en arrivant aux Studios Châtelard. Je n'avais jamais trouvé d'endroit où je me sentais vraiment bien. En foyer, il y avait trop de contraintes et chez ma mère trop de mauvais souvenirs. Le fait d'habiter seule ne m'effrayait pas, je le voyais plutôt comme un nouveau départ bienvenu. Il faut gérer les moments de solitude mais je sais qu'il y a toujours quelqu'un de disponible si j'ai un souci. Aux Studios, nous sommes indépendants sans être délaissés. Aujourd'hui, j'espère terminer mon CFC de créatrice de vêtement puis faire des études de costumière. Je sens que c'est possible, j'arrive à prendre soin de moi et je ne fais plus autant de crises d'angoisse.» Thomas*, 19 ans: «Je ne me suis jamais senti aussi bien dans ma vie» Sur le point de commencer un apprentissage de monteur-automaticien, Thomas* souhaite garder l'anonymat. FLORIAN CELLA «J'ai été exclu de l'école et je suis entré en foyer à 13 ans. J'avais trouvé un stage de cuisinier mais j'ai été incarcéré en 2021. Lorsque j'ai obtenu ma liberté conditionnelle, je suis parti quatre mois en voyage, notamment au Portugal où j'ai travaillé sur un chantier naval. À mon retour en Suisse, je suis retourné en prison, en Valais. À ma libération, j'ai commencé un cycle de préformation dans le but de commencer un apprentissage d'automaticien. C'est en 2024 que j'ai entendu parler des Studios Châtelard et je suis entré dans mon appartement en décembre dernier. Je n'avais aucune appréhension, au contraire, j'avais même hâte d'avoir mon propre logement. Je sentais qu'il fallait que je démarre quelque chose de nouveau. Après six mois ici, le résultat est positif. Je me sens autonome et j'ai pris de bonnes habitudes. Je me lève le matin, je fais mes courses et mon ménage, j'apprends à faire les démarches administratives… Au niveau professionnel, j'essaie de consolider mes bases scolaires et je viens de signer mon contrat pour un apprentissage de monteur-automaticien. Quand vous n'êtes plus chez vos parents, vous devez gérer votre vie. C'est vous qui décidez: «Est-ce que je veux être un déchet ou pas?» Donc j'ai repris les choses en main et aujourd'hui je me sens chez moi. J'aime qu'on soit accompagnés sans être toujours surveillés. Franchement, ça n'a jamais été aussi bien dans ma vie!» *prénom d'emprunt Mélissa, 19 ans: «Je me sens prête à prendre mon indépendance» Mélissa a récemment commencé un apprentissage de médiamaticienne. FLORIAN CELLA «J'ai commencé un apprentissage d'employée de commerce mais ça ne m'a pas plu. J'ai arrêté au bout d'une année et demie et je suis entrée au social à mes 18 ans. À ce moment-là, j'ai bénéficié d'une mesure d'insertion à Lausanne. Ma mère est aussi au social et il me fallait un cadre différent, je ne pouvais pas rester chez elle. Par contre, je ne me voyais pas prendre un appartement en étant complètement seule, j'avais l'impression que je serais livrée à moi-même et ça me faisait peur. J'étais accompagnée par une assistante sociale et un psychologue et je ne voulais pas que le fait d'avoir 18 ans entraîne une rupture dans mon suivi. Souvent, le dispositif de prise en charge change à la majorité. Le modèle des Studios Châtelard me convient parce que nous sommes libres et soutenus en même temps. J'avoue que je ne vois pas l'intérêt de tous les modules d'accompagnement, mais c'est un détail. Ici, il y a un filet de sécurité et ça me rassure. J'ai un TDAH (trouble déficit de l'attention-hyperactivité) donc il me reste certaines difficultés, mais cette première expérience seule dans un appartement a changé ma vision des choses. Je me sens plus responsable et prête à prendre mon indépendance. Ça viendra sûrement. Pour l'instant, j'ai commencé un apprentissage de médiamaticienne et le réussir serait déjà une belle étape.» Troubles psychiques Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Romaric Haddou est journaliste à la rubrique Vaud et régions depuis 2016. Il couvre en particulier le domaine de la santé. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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